Haïti – ULCC : le carnaval des voleurs continue
Pendant que l’ULCC aligne des rapports comme des perles sur un collier inutile, les corrompus, eux, alignent des dollars.

Publié le 03-Octobre-2025
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Encore une fois, l’ULCC a livré ses rapports comme on distribue des confettis au carnaval : bruyants, colorés, spectaculaires… mais qui finissent balayés le lendemain. Sept nouveaux dossiers viennent gonfler la pile, sept nouveaux scandales, sept nouvelles preuves que l’État haïtien n’est pas gouverné, mais saigné.
Au premier rang de ce bal grotesque :
Niola Lynn Sarah Dévalis Octavius, alias Madame Vertières Cash. Dix millions de gourdes destinés à honorer les héros de 1803 se sont volatilisés. À la place, une cérémonie au rabais et un trou béant dans les caisses. Dessalines doit se retourner dans sa tombe en hurlant : “Kote lajan an ?”
Gamall “Netflix” Augustin, ex-DG de la TNH, qui traitait la télé publique comme un abonnement premium : zéro contenu, factures bidon et siphonnage illimité.
Le SNGRS, censé ramasser les déchets mais qui, manifestement, préfère recycler les fonds publics. Les cartes de débit destinées aux employés ressemblent plus à un jackpot privé qu’à un programme social.
Wilfrid “Recteur-Cash” Azarre, patron de l’UPBAS, qui semble avoir troqué l’université contre une école de fraude appliquée.
Enfin, à Ouanaminthe, trois projets – place publique, marché communal et marché frontalier – se sont mués en tours de passe-passe : Abracadabra ! L’argent s’évapore, les projets restent fantômes, et le peuple applaudit malgré lui.
Et dans ce cirque à ciel ouvert, le patron de l’ULCC, Hans Jacques Ludwig Joseph, jure qu’il “nettoiera l’État”. Mais comment ? Avec un balai cassé ? Une serpillère trouée ? Ou simplement des discours parfumés au savon bon marché ?
La vérité est crue : en Haïti, la corruption n’est pas un accident, c’est un patrimoine. Elle ne se soigne pas, elle s’hérite. Pendant que l’ULCC aligne des rapports comme des perles sur un collier inutile, les corrompus, eux, alignent des dollars.
Car ici, la vraie devise n’est plus « L’union fait la force », mais « Vole, partage et protège ton clan ».
Et tant que cela restera ainsi, la République ne sera qu’un carnaval permanent : un peuple pieds nus, et des bourreaux masqués qui dansent sur sa misère.

La Rédaction
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