Scandale à la DIE : Stéphane Vincent auditionné, mais les millions disparaiss

Stéphane Vincent, ancien directeur de la Direction de l’Immigration et de l’Émigration (DIE), a été entendu par le juge d’instruction Walther Wesser Voltaire. Ce mercredi 8 octobre 2025 Au cœur de l’affaire : un rapport de l’ULCC qui accuse la DIE d’avoir transformé la délivrance de passeports en machine à fraude, avec 736 passeports émis entre septembre et novembre 2024 via un compte fictif, privant l’État de 3,6 millions de gourdes.

Actualité

Publié le 09-Octobre-2025

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Stéphane Vincent, ancien directeur de la Direction de l’Immigration et de l’Émigration (DIE), a été entendu par le juge d’instruction Walther Wesser Voltaire. Ce mercredi 8 octobre 2025 Au cœur de l’affaire : un rapport de l’ULCC qui accuse la DIE d’avoir transformé la délivrance de passeports en machine à fraude, avec 736 passeports émis entre septembre et novembre 2024 via un compte fictif, privant l’État de 3,6 millions de gourdes.

Face à la justice, Vincent a joué la carte de la coopération. Mais entre deux déclarations, il a subtilement esquivé sa responsabilité : « Ne ciblez pas une seule personne. Examinez les failles systémiques », a-t-il lancé, comme si le système avait lui seul avalé les millions. Une pirouette qui en dit long sur la culture de l’impunité à la DIE.

Son avocat, Me Guerby Blaise, a poursuivi dans la même veine, rejetant tout lien entre Vincent et les Centres de Réception et de Livraison de Documents d’Identité (CRLDI) : « Ce sont les directeurs qui doivent contrôler », a-t-il martelé. Traduction : si ça pète, ce n’est jamais la faute du patron. Une défense digne d’un manuel de cynisme administratif.

L’ULCC n’y est pas allé de main morte et a cité également Lesly Saint Juste, Rubens Pauleon et Marriantha Merone pour leur rôle dans ce réseau de fraude. Pendant ce temps, la requête de Vincent pour classement sans suite est sur la table, évoquant des « fondements juridiques fragiles ». On se demande bien quels critères juridiques justifient qu’un ancien directeur se retire indemne après des millions qui disparaissent…

Cette affaire est révélatrice : un État dont les institutions publiques se transforment parfois en boucliers pour les acteurs corrompus, où les contrôles sont de façade et où l’impunité devient un art de gouvernance. Et pendant que Vincent et ses avocats multiplient les pirouettes juridiques, le citoyen haïtien reste spectateur, impuissant, d’un système où la transparence n’est qu’un mot creux.

A la DIE, on ne vole pas l’État… on le fait disparaître méthodiquement. Et personne ne paie le prix. Pas encore

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Maxime Daniel ETIENNE

Journaliste

maximedanieletienne@gmail.com

+509 4133-8168


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