Me Fritz Patterson Dorval, le justicier… ou le clown armé de Delmas 33

L’ironie atteint son sommet quand on se rappelle que ce commissaire, censé incarner la loi et l’ordre, se transforme en chef d’orchestre d’une symphonie chaotique.

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Publié le 11-Octobre-2025

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Ah, Delmas 33… ce vendredi 10 octobre 2025, le quartier a eu droit à un spectacle que même Hollywood n’oserait produire, d’après Lune’Actus. Me Fritz Patterson Dorval, commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, armé, accompagné de quatre gardes du corps silencieux et visiblement ivre comme un chameau en pleine canicule, a décidé de transformer la rue en champ de tir improvisé. Panique, cris, cœurs affolés ? Des détails insignifiants pour notre “héros” national.

Le concept de maintien de l’ordre semble avoir été remplacé par un show pyrotechnique personnel, où l’alcool remplace le jugement et les rafales remplacent le bon sens. Les citoyens ? Prisonniers involontaires de sa comédie armée. Les gangs ? Probablement hilares, admirant la haute autorité se ridiculiser avec un flair digne des plus grands anti-héros. Et les lois de la République ? Simplement oubliées sur le bord du trottoir.

D’après Lune’Actus, chaque détonation était un acte de bravoure personnelle, une façon pour Dorval de rappeler au peuple que la protection et la sécurité sont secondaires, que la peur et le chaos sont en réalité les nouveaux instruments du pouvoir. Delmas 33 n’était plus un quartier, c’était la scène d’une tragédie comique : un commissaire qui confond autorité et cabotinage, loi et folie, et qui transforme l’espace public en théâtre de l’absurde.

Il y a un art certain dans la destruction de la confiance publique, et Dorval en est le maître incontesté. Le citoyen attendait calme et sécurité ? Il a reçu panique et humiliation. Le quartier attendait des bras protecteurs ? Il a reçu des bras qui tirent en l’air, exhibant arrogance et imprudence comme trophées. Même les passants les plus blasés ont dû se demander si ce n’était pas un spectacle satirique clandestin, mis en scène pour tourner en ridicule toute notion de responsabilité.

L’ironie atteint son sommet quand on se rappelle que ce commissaire, censé incarner la loi et l’ordre, se transforme en chef d’orchestre d’une symphonie chaotique. Chaque tir devient une note de dérision, chaque habitant effrayé un spectateur involontaire, et chaque rafale d’alcool un rappel que parfois, le danger ne vient pas des rues… mais de ceux qui prétendent les protéger.

Et le plus croustillant ? D’après Lune’Actus, aucun garde du corps n’a osé protester. Silence complice ou admiration pour le justicier pompette ? Peu importe, le spectacle devait continuer, et Delmas 33 est désormais marqué comme le lieu où l’absurde et le dangereux se rencontrent en costume officiel.

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Maxime Daniel ETIENNE

Journaliste

maximedanieletienne@gmail.com

+509 4133-8168


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