Mémoire assassinée : Étzer Émile veut faire d’Haïti un peuple amnésique

La mémoire d’un peuple libre est un fleuve impétueux. On ne peut l’assécher. On ne peut l’arrêter. Nos héros ne meurent jamais. Nos chants ne meurent jamais. Nos mémoires ne meurent jamais. Ceux qui voudraient les effacer tomberont écrasés sous le poids de leur propre aveuglement.

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Publié le 25-Octobre-2025

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Étzer Émile parle. Et dès ses mots, un frisson traverse le socle brûlant de notre histoire. Il dit qu’« il n’est plus nécessaire de parler de Dessalines, de Vertières et de nos héros nationaux ». Dessalines ? Capois La Mort ? Christophe ? Pour lui, des fantômes poussiéreux, des ombres gênantes à balayer comme de vieilles feuilles mortes. Il ose dire que la génération actuelle est « la risée du monde ». La risée du monde… alors qu’il parle d’un peuple qui a défié les chaînes et marché sur le feu de l’oppression pour arracher sa liberté.

Un chrétien qui veut effacer les héros ? Ironie cruelle. Il brandit la foi comme un étendard tout en prônant l’amnésie, le reniement du courage et du sang versé. Comme si le souvenir de nos ancêtres gênait son ambition. Comme si tourner la page signifiait renier l’arbre dont nous sommes les branches… et les fruits.

Ses paroles sont des coups de vent. Des coups de vent qui cherchent à déraciner un peuple entier. Mais Haïti n’est pas une terre fragile. Nos racines plongent dans le roc. Nos veines sont le sang de ceux qui ont défié l’histoire. Nos chants sont des tambours qui réveillent l’âme des morts et des vivants. On ne peut effacer Vertières. On ne peut balayer Dessalines. On ne peut taire Christophe. Pas comme ça. Pas maintenant.

Chaque phrase d’Étzer Émile est une flèche empoisonnée. Chaque flèche rencontre un bouclier : la mémoire des morts, l’orgueil des vivants, la voix des ancêtres qui grondent dans nos rues et dans nos chants. Il veut faire d’Haïti un peuple amnésique ? L’oubli se brise contre la fierté, contre la foi, contre la mémoire vivante. Étzer Émile peut vouloir plonger le pays dans l’ombre, mais la lumière de nos héros éclaire toujours nos pas.

La mémoire d’un peuple libre est un fleuve impétueux. On ne peut l’assécher. On ne peut l’arrêter. Nos héros ne meurent jamais. Nos chants ne meurent jamais. Nos mémoires ne meurent jamais. Ceux qui voudraient les effacer tomberont écrasés sous le poids de leur propre aveuglement.

Haïti se souvient. Haïti se tient debout. Haïti hurle, dans ses pierres, dans ses rivières, dans ses chants. Tant que la mémoire brûlera dans nos cœurs, le nom de Dessalines, Vertières et Christophe restera un phare que nul ne pourra éteindre.

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Maxime Daniel ETIENNE

Journaliste

maximedanieletienne@gmail.com

+509 4133-8168


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