Anthony Drew refoulé aux États-Unis : quand un rêve musical s’arrête à la frontière

Anthony Drew devra désormais régulariser sa situation migratoire avant de pouvoir reprendre le fil de ses ambitions américaines.

Culture

Publié le 27-Octobre-2025

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Il devait fouler la scène américaine.
À la place, c’est une salle d’attente d’aéroport qui a accueilli Anthony Drew, l’artiste guadeloupéen en pleine ascension. Refoulé à son arrivée sur le sol américain, il a été contraint de rebrousser chemin : son visa touristique ne lui permettait ni de se produire ni de percevoir un revenu lors de son séjour.

Un simple détail administratif mais aux États-Unis, la réglementation migratoire ne laisse aucune place à l’improvisation. Toute prestation artistique rémunérée exige un visa de travail spécifique, souvent de type O ou P, délivré uniquement aux artistes professionnels. Tenter de se produire avec un visa touristique constitue une violation directe de la loi sur l’immigration, entraînant des refus d’entrée immédiats et des sanctions durables sur le dossier de l’artiste.

Pour Anthony Drew, les conséquences ont été immédiates : annulation de sa tournée, désorganisation des équipes de production et suspension de plusieurs contrats. Un coup dur pour un musicien dont la notoriété ne cessait de grandir, notamment grâce à sa collaboration avec la chanteuse haïtienne Annie Alerte. Ensemble, ils ont conquis le public caribéen avec des titres à succès et une complicité scénique qui promettait de franchir les océans.

« C’est une grosse déception, mais je vais régulariser ma situation et revenir plus fort », aurait confié l’artiste à ses proches, selon une source proche de son entourage.

Ce revers rappelle cruellement que, dans l’industrie musicale internationale, la réussite ne dépend pas seulement du talent, mais aussi du respect des règles administratives. Une erreur de visa peut suffire à faire basculer des mois de préparation et à retarder une carrière en plein essor.

Anthony Drew devra désormais régulariser sa situation migratoire avant de pouvoir reprendre le fil de ses ambitions américaines. Mais pour lui, comme pour beaucoup d’artistes caribéens, cet incident sonne comme un avertissement :
-les rêves les plus légitimes peuvent se heurter à la froideur des frontières.

Entre espoir et déception, la musique d’Anthony Drew devra patienter encore un peu avant de franchir l’Atlantique.

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Maxime Daniel ETIENNE

Journaliste

maximedanieletienne@gmail.com

+509 4133-8168


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