Haïti face à l’ouragan Melissa : un pays vulnérable en alerte maximale

Le pays est une fois de plus placé sur la ligne de front d’un désastre naturel, alors qu’il fait déjà face à une crise sociale, politique et économique aiguë.

Actualité

Publié le 27-Octobre-2025

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Port-au-Prince, le 27 octobre 2025. Le cauchemar climatique se poursuit pour Haïti. Ce lundi, les autorités haïtiennes, à travers le Système national de gestion des risques de désastre (SNGRD), ont confirmé que l’ouragan Melissa est désormais classé en catégorie 5, la plus élevée sur l’échelle de Saffir-Simpson. Le pays est une fois de plus placé sur la ligne de front d’un désastre naturel, alors qu’il fait déjà face à une crise sociale, politique et économique aiguë.

Se déplaçant lentement à 6 km/h en direction de l’ouest, Melissa menace gravement plusieurs régions du pays avec des précipitations attendues de 200 à 400 mm, des rafales de vent violentes, ainsi que des risques accrus d’inondations soudaines, de glissements de terrain et de déboulonnages de structures fragiles. En conséquence, les départements du Sud et de la Grand'Anse ont été placés en alerte rouge cyclonique, ce qui signifie un danger imminent.

Par ailleurs, les départements de l’Ouest, des Nippes, de l’Artibonite et du Nord-Ouest sont sous alerte orange, tandis que le Sud-Est est en alerte jaune, en raison des risques de fortes pluies et d’inondations.
Cette situation intervient dans un contexte national déjà dramatique : l’État haïtien peine à gérer l’insécurité croissante, la pauvreté généralisée, l’accès limité aux soins de santé et une gouvernance instable. Le passage d’un ouragan de cette ampleur ne fera qu’aggraver la vulnérabilité des populations, en particulier celles vivant dans des zones rurales ou dans des quartiers urbains précaires, souvent sans infrastructure adéquate.

Le manque d’abris sûrs, de systèmes d’évacuation efficaces, ainsi que l’état de délabrement des routes et des ponts, limitent les capacités de réponse rapide du pays. Les organisations de la société civile appellent à une mobilisation nationale et internationale urgente pour soutenir les autorités locales dans leur mission de prévention et d’assistance.

Face à cette nouvelle menace, le mot d’ordre reste : #ReteVijilan. La vigilance, la solidarité communautaire et la préparation sont plus que jamais indispensables pour sauver des vies.

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Paul Markenley AUGUSTIN

Journaliste reporter d'image/ Administrateur

paulmarkenleyaugustin@gmail.com

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