Carnaval d’impunité : vingt directeurs en habits de mensonge
Haïti. Théâtre de la corruption.
La transparence ? Un figurant mal payé.
Les directeurs généraux ? Des danseurs masqués.
Poches pleines. Consciences crevées.
Publié le 05-Novembre-2025
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Le 4 novembre 2025, l’ULCC a enfin bougé un sourcil. Vingt directeurs du gouvernement Alix Didier Fils-Aimé ont reçu leurs convocations.
Pourquoi ? Pour oublis répétés.
Oublis de déclarer leur patrimoine.
Oublis de respecter la loi.
Oublis de ce qu’est un service public.
Les noms sont connus. Et les fautes aussi.
Serge Colin, FAES, fonds publics qui fondent dans la misère.
Pierre Charles Raymond, MTPTC, routes invisibles, ponts imaginaires.
Guy Roméo Latry, MPCE, planificateur du vide.
Yves Roblin, MENFP, gardien d’écoles en ruine.
Pierre Canisius Raymond, MICT, l’intérieur brûle, les collectivités mendient.
Pétriks Justin, SONAPI, développement industriel sur des salaires de famine.
Sandy François, MCFDF, féministe d’État dans une République qui piétine ses femmes.
Gabriel Thimothé, MSPP, docteur en absence publique, où les hôpitaux meurent avant les malades.
Renad Aristide, CAN, conseiller d’un navire sans gouvernail.
Et dix autres visages, bien assis. Ventre rond. Cravate droite. Morale tordue.
L’ULCC a envoyé des huissiers. Des chevaliers tristes. Sonner la loi aux puissants.
Mais ici, la loi est un masque de carnaval. On la porte pour la parade, puis on la range.
“Des enquêtes patrimoniales seront ouvertes.”
Ha ! Encore un refrain connu.
On ouvre. On ferme. On oublie.
Et la corruption continue.
Nue. Insolente. Dans les couloirs du pouvoir.
Déclarer son patrimoine ? Une suggestion.
Gouverner comme un propriétaire.
Rendre compte comme un fantôme.
Maquiller la transparence. Poudrer l’hypocrisie.
Parader sous les confettis de la médiocrité.
Pendant que ces directeurs planquent leurs fortunes,
Le peuple compte ses centimes.
L’État ? Ses illusions.
Ce pays ne manque pas de lois.
Il manque de honte.
Et tant que la corruption défilerait en costume de carnaval,
l’ULCC ne serait qu’un tambour de plus…
dans le grand carnaval d’impunité.
Maxime Daniel ETIENNE
Journaliste
maximedanieletienne@gmail.com
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