Les mêmes visages, les mêmes ruines
Sous les applaudissements, le hub pays continue de s’effondrer.
Publié le 05-Novembre-2025
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Dans un pays où chaque nomination se lit comme un message politique, l’installation d’un nouveau coordonnateur à la Sécurité présidentielle n’est jamais anodine. Ce 3 novembre, le Commissaire divisionnaire Pierre Louis Cangé a été officiellement installé à la tête de la Sécurité du Palais national. Une cérémonie protocolaire, des visages souriants, des promesses de rigueur le théâtre habituel du pouvoir.
Mais derrière la photo de groupe et les salutations convenues, une question s’impose : qu’attendre d’un système qui recycle toujours les mêmes visages dans les mêmes ruines ? Le pays s’enfonce dans le chaos, les gangs encerclent la capitale, et la “sécurité présidentielle” devient un îlot protégé au milieu d’un océan de peur. Sous d’autres cieux, on parlerait de mérite ; ici, on parle surtout d’appartenance.
Pierre Louis Cangé hérite d’une fonction symbolique, dans une institution qui a perdu jusqu’à la notion même de commandement. Le Palais se protège, la population se barricade, et la République se défend... contre elle-même.
Alors oui, un ami du système obtient un nouveau job. Mais tant que les nominations resteront un exercice de fidélité plutôt que de compétence, l’État ne fera que changer de gardes, jamais de direction. Encore une promotion, encore une illusion. Pendant ce temps, le pays continue de s’effondrer sous les applaudissements.
Maxime Daniel ETIENNE
Journaliste
maximedanieletienne@gmail.com
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