Décès d’un aspirant militaire à Clercine : silence et négligence au cœur du drame

Le jeune Lovensky Dolce, aspirant militaire en formation au centre de Clercine, est mort dans des circonstances troublantes. Ce décès, survenu le 3 novembre 2025, met à nu de graves failles dans la prise en charge médicale des recrues et soulève de sérieuses questions sur la responsabilité des autorités militaires.

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Publié le 06-Novembre-2025

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Le jeune Lovensky Dolce, aspirant militaire en formation au centre de Clercine, est mort dans des circonstances troublantes. Ce décès, survenu le 3 novembre 2025, met à nu de graves failles dans la prise en charge médicale des recrues et soulève de sérieuses questions sur la responsabilité des autorités militaires.

Selon des proches du défunt, le jeune homme souffrait depuis le début du mois d’octobre. Malgré les signes évidents d’aggravation de son état, aucune réponse adéquate n’aurait été apportée par l’encadrement médical du centre. Lovensky aurait été transféré à plusieurs reprises vers différents hôpitaux de la capitale, notamment à l’hôpital La Paix de Delmas 33, sans jamais recevoir les soins urgents que réclamait sa situation. D’hôpital en hôpital, son corps s’est éteint dans l’indifférence bureaucratique d’un système malade.

Les témoignages concordent : les retards, le manque de coordination et l’absence d’assistance efficace ont précipité une issue fatale. Pour la famille, il s’agit d’un drame évitable, d’une mort née du mépris institutionnel et d’un système militaire plus prompt à former au combat qu’à protéger la vie de ses propres recrues.

Pendant ce temps, le haut commandement militaire garde le silence. Aucune communication officielle n’a été faite pour expliquer les circonstances exactes de la mort ni pour apaiser la douleur d’une famille brisée. Ce mutisme volontaire résonne comme une gifle : celle d’un État qui se tait face à la souffrance des siens.

Dans le quartier de Clercine, le souvenir de Lovensky Dolce s’ajoute à la longue liste des jeunes haïtiens sacrifiés sur l’autel de l’indifférence. Un jeune homme plein d’espoir, parti pour servir son pays, est mort dans des conditions indignes d’une institution qui se veut garante de discipline et d’honneur.

Aujourd’hui, la famille réclame justice et vérité. Elle veut comprendre comment un aspirant militaire peut mourir sans soins, sans encadrement digne, sans explication. Mais en Haïti, la vérité, souvent, meurt avant les hommes.

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Maxime Daniel ETIENNE

Journaliste

maximedanieletienne@gmail.com

+509 4133-8168


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