Affaire ZAFEM : Dener Ceide tente de faire annuler le jugement rendu à New York

Ce nouveau développement montre que le conflit autour du groupe ZAFEM, fondé dans la douleur de la séparation entre ses membres, est loin d’être clos.

Culture

Publié le 07-Novembre-2025

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L’affaire judiciaire opposant Dener Ceide à ses anciens collaborateurs autour du nom ZAFEM continue de rebondir devant les tribunaux américains. Selon le journaliste culturel Carel Pèdre, l’avocat du maestro a déposé, le 30 octobre 2025, une requête officielle visant à faire annuler le jugement prononcé quelques semaines plus tôt par un tribunal de New York.

Le jugement initial condamnait Dener Ceide à verser un million de dollars à Wiss et Marie Joseph, qui l’accusent d’avoir utilisé illégalement le nom “ZAFEM” à des fins commerciales sans leur consentement.

En réponse à cette démarche, Wiss et Marie Joseph ont, le 2 novembre 2025, déposé une opposition accompagnée de plus d’une vingtaine de documents, destinés à défendre la validité du verdict et à prouver que l’usage du nom du groupe leur revenait de plein droit.

À ce jour, le juge n’a pas encore statué sur la demande de réouverture du dossier. L’affaire demeure donc en suspens, laissant les fans et les acteurs du milieu musical dans l’incertitude. Ce nouveau développement montre que le conflit autour du groupe ZAFEM, fondé dans la douleur de la séparation entre ses membres, est loin d’être clos.


- Analyse et contexte de l’affaire ZAFEM

1. Une bataille d’image autant que de droit
L’affaire ZAFEM dépasse la simple querelle juridique : elle symbolise la fragilité des partenariats artistiques dans le milieu musical haïtien, où les questions de propriété intellectuelle et de droits d’auteur sont souvent négligées.
Dener Ceide, figure respectée de la musique haïtienne, tente ici de sauvegarder son image et son héritage artistique, tandis que Wiss et Marie Joseph défendent leur identité de cofondateurs du projet.

2. Un jugement lourd de conséquences
La condamnation à un million de dollars n’est pas anodine. Elle représente une sanction exemplaire dans un milieu où les différends se règlent rarement devant la justice. Si la décision est maintenue, elle pourrait créer un précédent juridique pour les artistes haïtiens travaillant à l’étranger et encourager la formalisation des contrats entre musiciens.

3. La stratégie de Dener Ceide
En demandant l’annulation du jugement, Dener Ceide joue la carte du temps et de la procédure : retarder l’exécution de la sentence, rouvrir la discussion, et peut-être négocier en coulisse. C’est une tactique fréquente dans les affaires de propriété artistique où chaque mot du contrat ou son absence peut tout changer.

4. Une affaire suivie de près par le public
Pour les fans, le nom ZAFEM représente plus qu’un groupe : c’est un symbole de renaissance musicale. Ce conflit judiciaire ternit donc une image collective et provoque une fracture émotionnelle au sein du public, partagé entre admiration et désillusion.

5. Enjeux pour la scène musicale haïtienne
Cette affaire met en lumière le vide juridique entourant la gestion des groupes musicaux haïtiens. Elle devrait pousser les artistes à se doter de structures légales solides, à enregistrer leurs marques et à clarifier leurs partenariats dès le départ.

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Maxime Daniel ETIENNE

Journaliste

maximedanieletienne@gmail.com

+509 4133-8168


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