Le champ de bataille de Vertières : entre commémoration, mise en valeur et enjeux du développement local.
le champ de bataille de Vertiéres, situé près du Cap-Haitien en Haïti, est un lieu hautement symbolique de l’histoire nationale. C’est là, le 18 novembre 1803, que les troupes de Jean-Jacques Dessalines remportèrent la dernière grande victoire contre l’armée napoléonienne, ouvrant la voie à l’indépendance d’Haïti en 1804. Cette indépendance a eu une grande portée universelle. Elle a servi aux pays de l’Amérique d’accéder à l’indépendance. Ce site incarne la fierté, la bravoure, la résistance et la liberté du peuple haïtien. Aujourd’hui, 222 ans plus tard, il fait l’objet de commémoration tout en célébrant la bravoure et le courage des soldats de l’armée indigène et l’identité nationale. Cependant, la mise en valeur du champ de bataille reste limitée : infrastructures insuffisantes, absence de politique patrimoniale et mémorielle, manque de gestion efficace, absence de musée, absence de guide touristique et d’entretien du lieu. Malgré tout, Vertières possède un fort potentiel pour le tourisme local. Sa valorisation pourrait favoriser le développement local, crée des emplois et renforcer le sentiment d’appartenance. Entre mémoire collective et enjeu économique, Vertières reste un symbole vivant de la nation haïtienne.
Publié le 19-Novembre-2025
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Introduction
Le 18 novembre 1803, à l’entrée de la ville du Cap-Français de la Butte Charrier vers l’habitation de Vertières, aujourd’hui, Cap-Haitien, les va-nu-pieds de l’armée indigène remporte la plus significative victoire sur l’armée française. La victoire de l’armée indigène en 1803 met fin à l’exploitation de Saint-Domingue ; mais aussi à révolter la conscience de toutes les colonies en Amérique. Les colons se voient obligés de laisser derrière eux leurs plantations, leurs esclaves, bref, tous les privilèges dont ils jouissaient durant trois siècles dans la plus riche, la plus belle des colonies. Les laves de l’indépendance de la première république noire s’étendent alors dans toute l’Amérique, faisant poindre le crépuscule des rapports sociaux basés sur l’exploitation, ce qui mène à l’isolement et au mépris d’Haïti. La bataille de Vertières marque la marche vers l’indépendance d’Haïti le 1er janvier 1804. Ce 18 novembre 2025 marque les 222 ans de victoire de l’armée indigène. La date du 18 novembre était restée une date charnière dans l’histoire du pays pendant de nombreuses années. Il faudrait attendre jusqu’au 20ème siècle pour que cette date puisse insérer dans le programme scolaire haïtien. Les autorités ont préféré de commémorer le 29 novembre, date marquant le départ des troupes françaises au lieu de commémorer cette prestigieuse victoire. Finalement, il faut attendre la fin de l’occupation américaine sous la présidence de Louis Borno en 1929 pour qu’on commémore cette date glorieuse en érigeant un monument dédié aux héroïnes et héros de l’armée indigène. Malgré cette décision, 18 novembre n’était pas un jour évocatoire. Le président Borno avait décidé d’instituer une demi-journée fériée. En 1953, sous la présidence de Paul Eugène Magloire, un deuxième monument historique est érigé en l’honneur des héros communément appelé « Héros de Vertières » le monument représentant quatre (4) héros et deux (2) héroïnes. Depuis, Vertières est définitivement consacré comme lieu de mémoire en Haïti. Il faut remonter en 1957, où le président Francois Duvalier faisait de Vertières un lieu de pouvoir politique (Le Glaunec, 2014). Sans ignorer que c’est le président Duvalier qui a rendu officiellement la date du 18 novembre comme une date commémorative des forces armées d’Haïti (FAD’H) (Le Glaunec, 2014).
La commémoration apparaît dès lors comme une modalité privilégiée de la mise en place du souvenir, de la mise en mémoire. Elle est dérivée du latin commmemoratio, qui signifie mémoire et marque le souvenir d’une personne, d’un événement (Cottret et Henneton, 2010 : 10). Il s’agit véritablement de rendre hommage, de mentionner et de rappeler la mémoire de personnes disparues, selon un rite particulier. Elle est, selon Joël Candau, « un dispositif qui permet l’organisation des mémoires et la construction identitaire par le repérage dans le temps » (Candau, 1998 : 53). Ainsi, la commémoration a besoin de s’inscrire dans une dimension spéciale. Elle suppose donc la création d’espaces spécifiques, de repères visuels, de supports qui permettent de se souvenir, d’inscrire la mémoire des hommes et des événements dans le temps. Liliane Crété écrit dans du bon usage des commémorations, un article intitulé, la mémoire des vaincus : « faire mémoire, c’est s’enraciner dans le passé, c’est inviter à se souvenir, c’est aussi gardé ouvert les blessures de l’histoire. Faire, mémoire, c’est également commémorer » (Cottret et Hanneton, 2010 : 27). Elle apparut dès lors comme une modalité privilégiée de la mise en place du souvenir, de la mise en mémoire des actions posées par les acteurs de la société étatique et civile.
Le lieu de mémoire de Vertières en Haïti, comme d’autres lieux ayant rapport à l’histoire coloniale et esclavagiste, fait partie de la mémoire collective et officielle, entre les différentes représentations de ce passé douloureux. Le projet de patrimonialisation de Vertières et d’autres lieux peut être vu comme un moyen de réparer les injustices du passé et rendre hommage aux victimes, mais il comporte également des risques d’effacement de certains aspects de l’histoire, notamment ceux ayant rapport aux luttes sociales et de résistances. En effet, les travaux de Pierre Nora (1984) sur les lieux de mémoire et ceux de Michel-Roph Trouillot (1995) sur la production historique admettent que l’institutionnalisation de la mémoire peut devenir un moyen de réduire la complexité du passé. Donc, la patrimonialisation du lieu de mémoire de Vertières questionne sur la façon dont on doit préserver la mémoire de Vertières, mais comment on doit faire son appropriation et son interprétation, à travers des pratiques commémoratives, des expositions, des programmes éducatifs qui respecteront les normes des mémoires liées à l’esclavage.
Importance d’une mise en valeur de Vertières
La mise en tourisme du champ de bataille de Vertières comporte un intérêt particulier pour notre recherche. Le patrimoine culturel rencontre aujourd’hui une diversité d’attentes concernant le développement des territoires : votés de valoriser et désirs de territoires ouvrent sur des questions humaines, sociales, politiques, sur de nouvelles formes de contestation de l’économie de marché, sur des remises en question de notre rapport à l’environnement (Fournier, Crozart, Berné-Boissard & Chastagner, 2012 : 7). Il joue un rôle éminent dans la construction territoriale, il peut constituer un levier de développement et/ou revêtir une utilité de légitimation territoriale. Il adjoint une dimension culturelle au territoire (Fournier, Crozart, Berné-Boissard & Chastagner, 2012 : 18). Car, la conservation et la mise en valeur des ressources naturelles et culturelles ont, depuis la fin de l’occupation américaine d’Haïti (1915-1934), toujours constitué une problématique importante de l’État haïtien (Olsen, 2008 : 2). L’élaboration du terme mise en valeur sert à faire connaitre la dimension touristique des lieux. L’expression mise en tourisme apparait comme une sorte d’enchantement sémantique visant à approcher un processus autrement plus complexe que sa réduction à une dimension économique, spéciale ou même de marketing (Kadri, Bondarenko & Pharicien, volume 38, numéro 1, 2019). Dans une approche géographique, il est le processus de production des espaces touristiques (Cazes, 1992). « La mise en tourisme est un processus par lequel les activités touristiques influent sur la gestion et le fonctionnement de la ville de manière conséquente et généralement de façon décidée (Kadri, Bondarenko & Pharisien, 2019) ». Selon (l’Équipe MIT, 2002), la mise en tourisme est un « processus de création d’un lieu ou de subversion d’un lieu ancien par le tourisme qui aboutit à un état : le lieu touristique » (Équipe MIT, 2002 : 300). La mise en tourisme du champ de bataille de Vertières se positionne comme un des postulats fondamentaux de la reconstruction du grand nord et de son identité locale (Sacareau & Vacher, 2000: 149).
« Être touriste, c’est habiter le territoire des autres et venir dans un lieu avec un projet fondé sur des pratiques. Faire du tourisme c’est fréquenter des lieux et les transformer par notre présence. Dans ce cas, le tourisme est l’activité humaine qui a transformé et crée le plus grand nombre de lieux devant l’industrie, à l’échelle du monde et sur le temps long (Duhamel, 2018 : 171) ». Là où se trouvent les monuments, les musées comme le haut lieu de distraction, le tourisme transforme considérablement les villes et cela peut impliquer le recul du nombre d’habitants (Duhamel, 2018) ? « L’investissement des lieux par le tourisme peut assurer une diversification des activités économiques (Duhamel, 2018 : 173) ».
Mise en valeur de Vertières et atout du développement local
La mise en valeur d’un lieu historique comme Vertières qui a une importance capitale dans la lutte pour l’abolition de l’esclavage peut avoir plusieurs retombées économiques si elle est bien structurée et bien planifiée. La mise en valeur du champ de bataille de Vertières peut créer de l’emploi dans le département du Nord, favoriser l’investissement local pour revitaliser l’économie régionale, stimuler le tourisme. Pour y arriver à cette fin, elle doit s’accompagner d’une gestion durable, on doit résoudre le problème de l’insécurité et d’une stratégie marketing efficace.
La patrimonialisation du champ de bataille de Vertiéres soulève de nombreux enjeux majeurs, tels que : enjeux historiques, mémoriels, politiques, culturels, économiques et sociaux. Vertieres, symbole de la lutte anti-colonialiste, anti-esclavagiste et anti- ségrégationniste pour l’indépendance d’Haïti, ce champ de bataille est situé à l’entrée sud de la ville du Cap-Haïtien. Il charrie derrière lui un combat contre les injustices sociales pendant environ 4 siècles. Aujourd’hui, il est important de questionner la politique publique mise en place par l’État haïtien pour conserver cette trace d’histoire et de valoriser ce site tout en restant attaché à l’histoire qui s’y trouve. Les défis sont multiples lorsqu’on considère l’absence d’une politique mémorielle des anciens esclaves et de leurs descendants, d’une part, celles des autorités coloniales et des héritiers du système esclavagiste (Hurbon, 2018). Selon Choay (1992 : 158), le processus de patrimonialisation correspond à la reconnaissance officielle et à la valorisation d’élément culturel considéré comme digne d’être préservé et transmis aux générations futures. C’est aussi l’action qui consiste à révéler et exploiter les qualités d’un lieu ou d’un objet pour en faire un élément significatif pour la collectivité (Choay, 1992 : 215). Selon UNESCO (2011), elle concerne l’ensemble des mesures prises pour assurer la protection, la convention, la transmission et la promotion du patrimoine auprès du public (art. 4 et 5). Elle est considérée comme « un processus permettant d’optimiser les dimensions culturelles, sociales et économiques du patrimoine (Dris, 2012 : 47) ». Dans le cas du champ de bataille de Vertières dans le département du Nord, cette démarche prend une dimension particulière, puisqu’elle concerne non seulement la sauvegarde de la mémoire de l’esclavage, mais aussi la préservation d’une identité culturelle et économique nationale. « La patrimonialisation est le processus par lequel certains objets, lieux, pratiques ou savoirs sont reconnus comme patrimoine, en leur attribuant une valeur culturelle, historique, symbolique ou économique, et en organisant leur protection, leur mise en valeur et leur transmission au sein de la société (Smith, 2006 : 11) ». La patrimonialisation, en tant que processus de mise en valeur d’un patrimoine, peut aboutir à une forme de réinterprétation ou d’effacement de certains aspects de la mémoire de Vertières, particulièrement par la tendance à vouloir unifier les récits historiques. Il est crucial que la mémoire de Vertières ne se résume pas à un simple passé, à un simple fait historique, à une simple commémoration, à un simple hommage au passé, mais qu’elle serve un élément sur les réflexions contemporaines sur les héritages coloniaux, le racisme, les tortures, les inégalités sociales. Il faut questionner cette patrimonialisation tout en alimentant les débats publics. Est-ce qu’on doit attendre chaque 18 novembre pour commémorer cette bataille ou avoir un musée sur le site ou doit-on avoir des implications profondes pour les identités collectives et les relations entre les diverses communautés ? Paul Ricœur souligne que la construction de la mémoire collective passe souvent par une sélection des événements et des figures à mettre en avant, et que cette sélection peut parfois exclure certaines voix, en particulier les opprimés. La mise en valeur de Vertières doit être un élément déclencheur pour l’ensemble des mémoires en Haïti, et garantir une représentation juste inclusive des luttes passées et de leurs répercussions dans le présent Dereck Alton Walcott (1992) , Pierre Bourdieu (2001).
Mise en valeur du champ de bataille de Vertières et enjeux du développement
La mise en valeur du champ de bataille de Vertières représente une opportunité de développement pour le département du Nord. Cette opportunité implique des enjeux divers et complexes. Tels que : enjeux historiques et patrimoniaux, mémoriels, sociaux, économiques, politiques et même des enjeux environnementaux dans la mise en tourisme de Vertières comme une destination touristique dans le département du Nord. Vertières est un lieu hautement symbolique (François, 2023) ou s’étant déroulé la bataille qui a mis fin à l’esclavage. Par rapport à ce qu’il représente, il est important de conserver son authenticité, un discours historique et éducatif doit créer autour du lieu. Les écoliers et même les étudiants ne sont pas au courant de la bataille de Vertières. Il faut revoir l’enseignement de l’histoire en Haïti, il n’y a pas un manuel consacré à l’enseignement de la bataille de Vertières. Cette mise en valeur du site de Vertières peut servir un levier de développement économique pour toute la région du Grand Nord. Il faut donner un visage mémorial à ce lieu, comme le cimetière des soldats de la 1re et la Deuxième Guerre mondiale, comme le fort Sumter aux États-Unis, les champs de bataille de Waterloo et celui des Plaines d’Abraham à Québec. La mise en valeur du champ de bataille de Vertières nécessite un plan de développement touristique. Un plan qui permettra de valoriser le site comme un lieu de mémoire, tout en développant un tourisme culturel et éducatif durable afin de stimuler la croissance économique à travers les retombées touristiques. Le département du Nord a besoin des infrastructures de toutes sortes. Telles que : routes, hôtels, centre d’interprétation, sécurité, une salle d’exposition et un musée. En tant que lieu de mémoire, la valorisation du champ de bataille peut contribuer à renforcer l’identité haïtienne et la fierté collective de tous-tes les Haïtien-es (François, 2023). Car, la valorisation d’un patrimoine immatériel est souvent liée à l’affirmation identitaire d’un groupe minoritaire. Dans le cas de Vertières, c’est la majorité des Haïtiens qui l’affirment. La communauté locale est extrêmement importante dans la gestion du site, en tant que celle qui bénéficiera les retombées économiques. Dans ce cas, il est important de maintenir la viabilité économique des activités patrimoniales pour assurer la pérennité (Heinich, 2009 : 145). La reconnaissance patrimoniale de Vertières s’inscrit dans une logique de valorisation économique et culturelle simultanée (Gravari-Barbas, 2005 : 78).
Conclusion
Dans le cadre du champ de bataille de Vetières lié à la mémoire de l’esclavage, la patrimonialisation et la mise en tourisme de ce lieu de mémoire doivent être pensées de manière à concilier les besoins de développement local par les ressources locales. La sensibilisation des visiteurs à l’histoire coloniale et à la résistance du peuple haïtien. La valorisation de Vertières doit prendre en compte les différents types de mémoire, pour éviter toute forme d’uniformisation des récits. Pour y arriver, l’implication de la communauté locale dans la gestion du site et dans les activités touristiques relève d’une importance capitale pour garantir que les retombées économiques profitent réellement aux habitants et respectent les principes du développement durable.
Enfin, la faiblesse et le manque d’efficacité des institutions étatiques occasionnent la perte de confiance de la population locale. Par manque de moyen, ou l’absence de la décentralisation, les autorités locales ne peuvent pas répondre aux besoins de la population. Il est important de revitaliser la communauté à partir de leurs capacités à prendre en charge la gestion de leur patrimoine. Il est important de réfléchir sur l’avenir de l’histoire et de la mémoire en Haïti. On doit se souvenir pour devenir (Létourneau, 2000 :16). Se souvenir des luttes de nos ancêtres pour nous libérer le pays du joug de l’esclavage. L’État haïtien, la communauté locale, la population haïtienne a un devoir de mémoire (Letourneau, 2000) envers nos ancêtres. Les défis dans la mise en valeur et la mise en tourisme du champ de bataille de Vertières sont multiples : il faut un mariage entre la valorisation du patrimoine et la préservation de l’environnement naturel, création des emplois durables et décents et promouvoir le tourisme responsable. C’est ce que Poulot appelle « la chaine opératoire patrimoniale » (Poulot, 1997 : 156). Les initiatives doivent être accompagnées d’une gouvernance participative du pouvoir local, d’un renforcement des infrastructures locales et d’une sensibilisation des acteurs touristiques locaux aux enjeux historiques, sociaux et environnementaux. Ainsi, la mise en tourisme de Vertières pourrait non seulement devenir un moteur de développement économique pour la région, mais aussi un élément majeur pour renforcer la conscience collective autour des luttes des esclaves depuis 1791 pour la liberté, l’égalité et la fraternité, tout en garantissant un avenir durable pour des générations futures.
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Pekenson FRANCOIS
Professeur d’Universités et doctorant en ethnologie et patrimoine à l’Université Laval-Québec.
fpekenson1987@gmail.com
(+509)4325-4237
