Jérémie : L’État recule, la justice siffle la fin du cirque John Cadafy Noël enfin libre

Ce verdict n’est pas seulement une victoire individuelle. C’est un rappel brutal qu’à Jérémie, comme ailleurs, la liberté de la presse tient souvent à un fil… et que ce fil, certains responsables adorent le tirer jusqu’à la rupture.

Société

Publié le 20-Novembre-2025

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La nouvelle est tombée comme un revers : John Cadafy Noël est libre, et avec lui s’effondre tout un édifice d’accusations montée à la va-vite.
Le jeudi 15 Novembre 2025, le Tribunal criminel de Jérémie, dirigé par le Doyen Michelet Séide, a renvoyé l’État dans ses cordes : aucune charge, aucun fondement, aucune preuve. Rien.

Interpellé le 20 juillet 2025 sous l’impulsion du commissaire du gouvernement Jean Marie G. Alexandre, le journaliste avait été transformé en bouc émissaire idéal : vandalisation présumée, outrage à magistrat, atteintes institutionnelles… On lui avait tout collé, sauf la météo du lendemain.
Un cocktail d’accusations qui n’a pas tenu dix secondes devant le droit.

Même ses excuses un geste d’humilité rarissime dans un pays où l’autorité confond souvent pouvoir et susceptibilité — n’avaient pas suffi à calmer l’appétit d’une machine judiciaire lancée à pleine vitesse.
Mais hier, tout s’est écroulé.

Un verdict qui expose une vérité dure : on arrête d’abord, on réfléchit après
Le tribunal a ordonné sa libération immédiate, mettant fin à une détention aussi longue qu’illégitime.
Et désormais, une question brûle : combien d’autres John Cadafy Noël croupissent encore derrière les barreaux à cause de procédures fabriquées, précipitées ou politiquement motivées ?

Cette affaire révèle une réalité que beaucoup connaissent et que peu osent dire haut :
Dans certains coins du pays, un journaliste devient vite une cible, un gêneur, un coupable sur mesure.

Ce verdict n’est pas seulement une victoire individuelle. C’est un rappel brutal qu’à Jérémie, comme ailleurs, la liberté de la presse tient souvent à un fil… et que ce fil, certains responsables adorent le tirer jusqu’à la rupture.

La page judiciaire est tournée.
Mais la confiance, elle, reste en suspens.

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Maxime Daniel ETIENNE

Journaliste

maximedanieletienne@gmail.com

+509 4133-8168


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