Qualification historique d’Haïti pour la Coupe du Monde 2026 : le CNSG salue un exploit national et un symbole d’espoir

Le message est clair : ce que le football a réussi, la gouvernance du pays peut aussi le réussir.

Port-au-Prince, 20 novembre 2025 -La qualification de la sélection nationale haïtienne pour la Coupe du Monde 2026 continue de susciter une vague de fierté et d'émotions à travers le pays. Après des années d'incertitude, de crises sécuritaires et de défis sociaux majeurs, cet exploit sportif représente bien davantage qu’un simple succès sur le terrain. Il est devenu, pour des millions d’Haïtiens, une source de lumière dans un climat national sombre et instable. C’est dans ce contexte que le Conseil National de Symposium sur la Gouvernance (CNSG) a publié une note officielle pour féliciter les Grenadiers, soulignant la portée symbolique de cet événement et son impact pour l’avenir du pays.

Une sélection qui défie l’adversité depuis des décennies
La qualification d’Haïti rompt avec une longue période d’absence sur la scène mondiale. La dernière participation remonte à 1974, une époque dont le souvenir nourrit encore la nostalgie collective. Le football haïtien, longtemps affaibli par un manque d’investissements, des crises institutionnelles et les soubresauts politiques, s’est reconstruit progressivement grâce à la détermination de ses joueurs, de ses entraîneurs et de ses supporters.
Le parcours menant à la Coupe du Monde 2026 a été semé d’obstacles : matchs déplacés à cause de l’insécurité, manque d’infrastructures modernes, ressources limitées et conditions de préparation loin des standards internationaux. Pourtant, la sélection a tenu bon, multipliant les performances remarquables et démontrant une résilience exemplaire.

Pour le CNSG, cet exploit illustre parfaitement la capacité de la jeunesse haïtienne à surmonter les épreuves, même lorsque le pays traverse l’une des périodes les plus difficiles de son histoire récente.

Le CNSG : une institution citoyenne dédiée à la gouvernance
Le Conseil National de Symposium sur la Gouvernance, qui œuvre depuis 2024 à fédérer les forces citoyennes autour de débats nationaux, de symposiums et d’initiatives de co-gouvernance, voit dans cette qualification un moment décisif pour la construction d’un imaginaire collectif positif.
Depuis sa création, le CNSG se donne pour mission de :
• Faire la plaidorie pour la bonne gouvernance, la decentralisation et l’industrialisation.
• Renforcer la culture de dialogue entre les citoyens et les institutions,
• Sensibiliser les acteurs publics et privés à la nécessité d’un État plus inclusif et plus stable,
À travers sa note, cette organisation rappelle que les exploits sportifs ne sont jamais dissociés du contexte social dans lequel ils émergent. Dans un pays fragmenté par la violence, la méfiance généralisée et une profonde crise de leadership, la performance des Grenadiers apparaît comme un vecteur puissant de cohésion.

“Un symbole d’unité, de dignité et de confiance”
La note officielle publiée par le CNSG insiste sur la dimension symbolique de cette qualification. Elle ne se limite pas à une victoire sportive, mais représente un symbole d’unité, de dignité et de confiance en l’avenir.
Les mots choisis sont forts :
« Cette qualification rappelle à la jeunesse haïtienne que, malgré les obstacles, l’excellence reste possible. »

En effet, dans un pays où les jeunes sont confrontés quotidiennement au chômage, à l’insécurité, à l’exil forcé et à la rareté des opportunités, les Grenadiers incarnent un modèle de persévérance. Leur discipline, leur solidarité et leur maîtrise technique démontrent ce que peut accomplir une jeunesse haïtienne soutenue, valorisée et encadrée.

Sport et gouvernance : un parallèle éclairant
Le CNSG profite également de ce moment historique pour rappeler l’importance de renforcer les institutions haïtiennes. Si le football haïtien a pu se relever après des années de déclin, c’est parce qu’un minimum d’organisation, de vision collective et de collaboration a été réintroduit dans les structures sportives.
Le message est clair :
ce que le football a réussi, la gouvernance du pays peut aussi le réussir.
La sélection nationale a surmonté ses divisions internes, renouvelé ses équipes techniques, mobilisé ses ressources internationales notamment via les joueurs évoluant à l’étranger et s’est adaptée aux réalités complexes du pays.
Pour le CNSG, ces efforts sont une leçon directe pour les institutions publiques souvent paralysées par les rivalités, la lenteur administrative et la politisation excessive.
Un appel aux institutions nationales

Dans sa note, le CNSG invite les institutions publiques, privées et citoyennes à se laisser inspirer par cet exploit. Le message est un rappel que la réussite nationale ne repose pas uniquement sur les talents individuels, mais sur la capacité collective à unir les forces vives autour d’un objectif commun.
Ce discours fait écho aux multiples symposiums et ateliers organisés par le CNSG depuis trois ans, où la question de la cohésion, de la gouvernance participative et de la réforme institutionnelle occupe une place centrale.

Un moment de communion nationale
Alors que le pays traverse une crise sécuritaire sans précédent, la qualification des Grenadiers offre un rare moment de communion. Dans les rues de Port-au-Prince, du Cap-Haïtien, de Gonaïves ou de Jérémie, la joie populaire a brièvement éclipsé les bruits des armes et les tensions politiques. Pour le CNSG, ce moment doit être saisi comme un levier psychologique et social pour reconstruire la confiance collective et raviver le sentiment d’appartenance nationale.
En route vers 2026, en route vers une Haïti meilleure
La note du Conseil National de Symposium sur la Gouvernance se conclut par un message de gratitude et d’encouragement aux Grenadiers :
« En route vers la Coupe du Monde 2026. »
Mais au-delà du football, ce cap symbolise aussi un désir profond : celui d’une Haïti qui, malgré les crises, continue d’avancer, de rêver et de se battre pour un avenir meilleur.

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