DEEDSON : L’ÉTOILE QUI PORTE HAÏTI

Il rappelle au monde que :
Haïti n’est pas seulement douleur
Haïti est talent, courage, dignité, génie.

Sport

Publié le 22-Novembre-2025

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Il y a des destins qui dépassent le football.
Des trajectoires qui deviennent des prières.
Et des joueurs qui, par leur simple existence, rappellent à un peuple brisé qu’il peut encore se relever.
Louicius Don Deedson est de cette trempe-là.
Un enfant de Tabarre, formé dans le bruit, la poussière et les rêves têtus, devenu l’un des visages les plus éclatants du football haïtien moderne.


L’enfant des terrains improvisés
À Tabarre, il n’y a pas de gazon anglais.
Pas de centres de formation européens.
Pas de projecteurs.

Juste des enfants qui courent derrière un ballon rafistolé,
qui transforment un terrain vague en stade olympique,
et qui jouent pour oublier la dureté du quotidien.

Parmi eux, un petit garçon, rapide comme un souffle,
qui dribble les flaques, les obstacles et même la fatalité.
Ce garçon s’appelait Deedson
un nom que personne ne connaissait encore,
un nom qui allait un jour résonner au-delà d’Haïti.



La graine qui perce le béton
Le football n’a rien donné à Deedson.
Il a fallu qu’il lui arrache chaque centimètre d’avenir.

Ses premiers succès, il les construit seul :
des entraînements interminables,
des efforts répétés jusqu’à l’épuisement,
des sacrifices que les caméras ne filment jamais.

Puis vient le départ vers les États-Unis.
Un déracinement, un saut dans l’inconnu.
Mais aussi une promesse :
celle d’un tremplin, d’une vie nouvelle,
d’une chance qui n’arrive pas deux fois à un enfant du pays.



Montée en puissance : de l’ombre à la lumière
Ses performances séduisent.
Sa vitesse affole.
Sa créativité attire.

Les clubs professionnels le repèrent.
Il franchit les étapes sans trembler,
jusqu’à rejoindre le FC Dallas, l’une des organisations les plus structurées de la MLS.

À chaque niveau, Deedson ne se contente pas de suivre le rythme.
Il impose le sien.
Un jeu explosif.
Une énergie contagieuse.
Une détermination qui rappelle les joueurs nés dans la rue,
ceux qui jouent pour vivre et non pour la gloire.


Quand il porte Haïti, c’est Haïti qui se redresse
Mais c’est sous le maillot bleu et rouge qu’il devient autre chose :
un symbole.
Un porte-voix.
Un drapeau en mouvement.

Quand Deedson attaque,
c’est tout un peuple qui avance.
Quand il marque,
c’est toute une nation qui respire.
Quand il se bat,
c’est Haïti qui refuse l’extinction.

Il ne joue pas seulement pour sa carrière.
Il joue pour ceux qui n’ont jamais eu les moyens de rêver.
Pour ceux qui survivent dans les quartiers oubliés.
Pour ceux qui espèrent encore, malgré tout.



Le documentaire vivant d’un peuple qui résiste
Imagine la scène.
Port-au-Prince, ses rues débordantes.
Tabarre, ses terrains improvisés.
Et au centre : un enfant qui court comme si le vent le poussait,
comme si le destin lui murmurait quelque chose que personne d’autre n’entendait.

Le documentaire de sa vie aurait des images dures,
mais aussi des scènes lumineuses :
les débuts en sélection nationale,
la foule qui chante son nom,
les caméras qui le suivent,
et lui qui garde ce sourire simple de garçon des quartiers.

Une voix off dirait : « Dans un pays où l’espoir fatigue, il suffit parfois d’un seul joueur pour rallumer la lumière. »


Un fils du drapeau
Deedson n’est pas seulement un joueur talentueux.
Il est un héritier du drapeau,
un ambassadeur involontaire,
un géant issu d’un peuple trop souvent méprisé.

Il rappelle au monde que :
Haïti n’est pas seulement douleur
Haïti est talent, courage, dignité, génie.

Quand il lève les bras après un but,
c’est un pays tout entier qui s’élève avec lui.


l’histoire continue
Deedson n’a pas terminé son ascension.
Il est jeune.
Fougueux.
Habité par une mission qui le dépasse.

Il est la preuve vivante que, même dans les ténèbres,
une étoile peut surgir.
Même dans la tourmente,
un champion peut naître.
Même dans les ruines,
Haïti peut encore donner au monde quelque chose d’extraordinaire.

Merci Deedson.
Pour ce que tu es.
Pour ce que tu deviens.
Pour ce que tu représentes.
Pour ce que tu inspires.

Tu n’écris pas seulement ton histoire.
Tu écris la nôtre.

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Maxime Daniel ETIENNE

Journaliste

maximedanieletienne@gmail.com

+509 4133-8168


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