Le poulain de l’Accord Montana sanctionné pour soutien présumé aux gangs
Washington nettoie ce que l’élite haïtienne laisse pourrir
Publié le 25-Novembre-2025
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Le vernis “moral” de l’Accord Montana vient de se fissurer. Le poulain présenté comme le pur produit de la “société civile éclairée”, Fritz Alphonse Jean, se retrouve sanctionné par les États-Unis pour soutien présumé aux gangs et obstruction de la lutte antiterroriste.
Voilà la réalité nue : la communauté internationale fait le ménage pendant que nos élites se roulent dans la boue.
Pendant que le pays agonise, certains responsables politiques bien coiffés, bien parfumés, très “démocratiques” en façade jouent aux apprentis pyromanes en coulisses. Et après, ils osent parler de transition, de principes, de souveraineté… une souveraineté qu’ils ont déjà vendue aux gangs qu’ils cajolent pour quelques miettes de pouvoir.
C’est quoi cette sanction internationale ?
C’est une mise à nu publique.
Un sceau d’infamie.
Un tampon sur le front : “COMPROMIS AVEC LE BANDITISME.”
Pas besoin de prison ni de tribunal : une simple restriction de visa venant de Washington équivaut à dire :
“Vous êtes tellement toxique que même votre présence sur notre sol est un risque.”
Quand un acteur politique haïtien tombe dans ces filets, cela signifie que :
les renseignements sont solides ;
les preuves sont préoccupantes ;
l’individu représente un danger pour la stabilité régionale.
Ce n’est pas symbolique.
C’est une exécution diplomatique.
Pourquoi cette sanction ?
Parce que le double jeu a assez duré.
Parce que les “grands moralistes” de la transition ont cru pouvoir tromper tout le monde sauf les services de renseignement américains.
Parce que soutenir des gangs, les financer ou les utiliser comme leviers politiques est devenu une habitude dans ce pays — une habitude qui coûte des vies chaque jour.
Il faut appeler les choses par leur nom :
cette sanction existe parce qu’un membre clé de la transition est accusé de pactiser avec ceux qui égorgent la population. C’est une honte nationale. Mais c’est surtout une vérité qui devait éclater.
Comment ces sanctions peuvent aider ?
Elles cassent l’impunité.
Elles pointent du doigt ceux que notre propre justice refuse de toucher.
Elles rappellent aux marionnettistes politiques que jouer avec les gangs, c’est danser sur une mine.
Grâce à ces sanctions :
les voyages s’arrêtent ;
les réseaux financiers se contractent ;
la crédibilité s’évapore ;
les alliés prennent leurs distances ;
les complices commencent à trembler.
C’est le genre de pression que nos institutions domestiquées n’ont jamais eu le courage d’exercer.
Et les supporters de gangs ?
Qu’ils se rassurent : leur tour viendra.
Cette sanction n’est pas un cas isolé ; c’est un avertissement général.
Chaque diplomate le sait : quand les États-Unis commencent, ils ne s’arrêtent pas tant que la liste n’est pas nettoyée.
Les politiciens qui traitent avec les gangs devraient déjà préparer leurs excuses, leurs mensonges, leurs conférences de presse tremblantes.
Parce que :
chaque réunion de nuit avec un chef de gang peut se retourner contre eux ;
chaque dollar versé peut devenir un dossier ;
chaque protection accordée peut devenir une accusation.
Le message est limpide :
“Vous avez transformé les gangs en acteurs politiques. Nous allons transformer vos carrières en ruines.”
Cette sanction, c’est plus qu’un geste :
c’est un miroir tendu à une élite pourrie, arrogante et hypocrite, qui joue les sauveurs tout en serrant la main des bourreaux du peuple.
Nous n’avons pas d’État.
Nous n’avons pas de justice.
Nous n’avons pas d’institutions fonctionnelles.
Alors oui, c’est humiliant que ce soit l’étranger qui nous rappelle nos propres normes.
Mais c’est aussi salvateur.
Parce que si Haïti reste silencieuse face aux complices des gangs,
le monde, lui, ne le sera pas.
Maxime Daniel ETIENNE
Journaliste
maximedanieletienne@gmail.com
+509 4133-8168
