Quand la Police Humilie et Dérape : Un Dreadlock Arrêté, un Enfant qui Attend, et un Discours Officiel qui Frôle le Ridicule
Une police qui se trompe de combat, arrêter un père en route pour récupérer son enfant
Publié le 28-Novembre-2025
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Une vidéo devenue virale expose une scène troublante : un père haïtien, portant dreadlocks et tatouages, arrêté et humilié en pleine rue par des policiers qui le présentent comme un suspect alors qu’il affirme se rendre à l’école pour récupérer son enfant. Pendant ce temps, les autorités justifient l’injustifiable, et les vrais acteurs impliqués avec les gangs, eux, ne portent ni dreadlocks… ni tatouages.
Une arrestation filmée, une humiliation publique
La vidéo, largement partagée sur les réseaux sociaux, montre un homme dreadlocké, tatoué, non armé, rappelant les policiers de comprendre qu’il n’est ni bandit, ni membre d’un gang : « M ap al pran pitit mwen lekòl ! »
Son visage témoigne plus de peur que de menace.
Son seul “crime” apparent : son style.
Mais la scène ne s’arrête pas au contrôle. Une partie des policiers se permet une véritable mise en scène publique de l’humiliation, alors que rien dans les images ne suggère une infraction.
Unité d’élite ou unité de préjugés ?
Dans la vidéo, le responsable de l'unité policière sur place déclare, avec un sérieux déconcertant, que : « La police dispose de professionnels capables d’analyser les tatouages pour déterminer s’ils sont liés à des gangs. »
Une affirmation qui laisse perplexe. Quels sont ces « experts » ?
Quelle méthodologie ?
Quelle base scientifique ?
Quel protocole légal ?
La déclaration ressemble moins à une justification qu’à un aveu involontaire : on juge les gens à leur apparence, pas à leurs actes.
Ironie nationale : les vrais sanctionnés n’ont ni dreadlocks ni tatouages
Pendant que des citoyens ordinaires sont traités comme des criminels pour une coiffure ou un dessin sur la peau, un fait récent rappelle l’hypocrisie du système :
Fritz Alphonse Jean, figure politique associée à l’accord Montana, membre du cpt a été sanctionné par les États-Unis pour soutien présumé aux gangs.
Un dossier lourd.
Des accusations graves.
Un signal diplomatique fort.
Et faut-il le dire ? Cet homme ne porte ni dreadlocks, ni tatouages. Aucun signe extérieur prétendument “suspect”.
Pourtant, c’est lui qui figure sur une liste internationale de personnes sanctionnées pour connivence avec les gangs. Pendant que le père dreadlocké, lui, tente simplement d’aller chercher son enfant.
Voilà toute l’ironie du moment : la police traque des apparences, quand les vrais réseaux se cachent derrière des costumes et des titres.
Le vrai problème n’a jamais été les dreadlocks…
La scène virale expose un malaise profond :
Ce n’est pas la coiffure qui fait le criminel.
Ce n’est pas un tatouage qui détermine la culpabilité.
Ce n’est pas un style qui menace la sécurité.
Ce qui menace la sécurité, ce sont : Les réseaux financiers qui alimentent les gangs, les oligarques, les acteurs politiques impliqués, les opérations d’État défaillantes, les zones abandonnées, les infiltrations dans les institutions,
l’absence totale de contrôle interne.
Et aucun de ces éléments ne porte des dreadlocks.
Une police qui se trompe de combat, arrêter un père en route pour récupérer son enfant ? le filmer ? l’humilier ? Justifier l’abus devant caméra ?Cela n’améliore ni la sécurité, ni la confiance, ni l’efficacité policière.
Au contraire. Cela montre une institution qui se trompe de cible, qui confond apparence et menace, et qui laisse les véritables seigneurs du chaos respirer librement.
crédit images: Tande koze
Maxime Daniel ETIENNE
Journaliste
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