Emmanuel Fritz Parèt : l’entrepreneur qui vise la Primature haïtienne

il incarne une possible rupture avec les pratiques politiques traditionnelles et pourrait devenir le moteur d’une transformation économique et institutionnelle d’ampleur.

Alors que la Primature haïtienne est en pleine turbulence, Emmanuel Fritz Parèt, entrepreneur ambitieux, se positionne comme candidat au poste clé du gouvernement. Sa candidature officielle auprès du Conseil présidentiel de transition (CPT) confirme des rumeurs longtemps circulées dans les cercles politiques.


Un acteur reconnu à l’international
Parèt multiplie les rencontres stratégiques à l’étranger. Réçu à Washington, il a discuté avec des représentants américains des dossiers brûlants du pays : sécurité, transition politique, élections et relance économique. Son profil attire l’attention des partenaires internationaux pour son sérieux et sa capacité à porter des projets concrets.


Un parcours entrepreneurial audacieux et chiffré
Entrepreneur expérimenté, Parèt a investi dans plusieurs secteurs stratégiques :
-Paret Mining LLC : extraction de calcaire destiné à la construction, investissement initial de 4 millions de dollars.
-Usine de transformation de calcium : mise en place financée à 600 000 dollars, visant à produire des matériaux pour la construction locale.
-Unité de dialyse à l’Hôpital Espoir : investissement de 150 000 dollars pour améliorer les soins de santé.
-Projet de raffinerie de pétrole : coût estimé à 20 millions de dollars, avec un investissement initial de 3,5 millions, stoppé à cause d’un litige foncier avec l’ex-sénateur Moïse Jean-Charles.

Ces projets montrent une volonté de combiner rentabilité et impact social, même si certains ont été contrariés par des obstacles légaux ou politiques.


Des initiatives contrariées mais un leadership affirmé
La tentative d’acquérir l’hôtel emblématique Ibo Lele a échoué malgré un versement de 400 000 dollars aux héritières Baussan. Michelle Bennett, veuve de Jean-Claude Duvalier, a bloqué la transaction, remettant en lumière les défis juridiques auxquels les entrepreneurs peuvent se heurter en Haïti.

Parèt plaide pour un leadership engagé et critique une classe politique qu’il juge opportuniste : « Ceux qui n’ont rien à perdre compromettent souvent l’avenir du pays. »


Un héritage familial inspirant
Petit-fils de Fritz Parèt Sr., premier président noir de la Chase Manhattan Bank à New York, son parcours familial inspire ses ambitions et sa détermination à transformer Haïti.


Un coup de guidon politique attendu
Si Parèt accède à la Primature, il pourrait donner un coup de guidon politique inédit :
Redéfinir le leadership avec un style orienté résultats, efficacité et transparence.
Renforcer la crédibilité internationale, attirer financements et partenariats économiques.
Lancer des projets structurants dans l’énergie, la santé, l’industrie et les infrastructures.
Rajeunir la scène politique en montrant que le secteur privé peut impulser le changement.
Construire un capital politique personnel, influent dans les négociations et réformes, même au-delà d’un mandat.


Néanmoins, Haïti reste un terrain politique complexe : résistance des acteurs traditionnels, conflits d’intérêts et instabilité sociale pourraient limiter l’impact de ses initiatives.


Vers un tournant pour Haïti ?
Dans un pays en crise multidimensionnelle, l’arrivée de Parèt pourrait marquer un tournant radical : priorité à l’investissement, efficacité économique et restructuration institutionnelle. Pour la première fois, la gouvernance haïtienne pourrait être guidée par un acteur du secteur privé, capable d’allier vision économique et leadership politique.

En bref : Emmanuel Fritz Parèt ne se contente pas de briguer un poste ; il incarne une possible rupture avec les pratiques politiques traditionnelles et pourrait devenir le moteur d’une transformation économique et institutionnelle d’ampleur.

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