République Dominicaine : le passage préféré des cartels

Vitrine caribéenne de modernité et de luxe, la République Dominicaine scintille sous le soleil et les néons de ses resorts. Mais derrière cette façade, le narcotrafic danse librement. Sous la présidence de Luis Abinader, les cargaisons de drogue traversent le pays comme en autoroute, tandis que la vraie chasse… se fait aux Haïtiens. Touristes, admirez la beauté, mais sachez lire entre les lignes.

Actualité

Publié le 02-Décembre-2025

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Il y a des pays qui modernisent leurs ports pour le commerce. D’autres pour l’image. La République Dominicaine, elle, semble moderniser ses infrastructures pour accompagner la drogue dans son voyage international. Pendant ce temps, les autorités se penchent plus volontiers sur les petites populations migrantes que sur les cargaisons d’or blanc qui glissent sous leurs yeux.


Les infrastructures : écrin pour le crime
À Caucedo, les grues s’élancent comme des danseuses mécaniques. À Haina, les containers s’empilent en rangs parfaits. Les aéroports privés se succèdent, élégants, rapides… impeccables.

Ironie cruelle : tout cela sert à impressionner le monde, alors que la drogue circule avec plus de fluidité que le tourisme international. Le pays brille… mais c’est la cocaïne qui y roule librement.


Saisie record : 1,5 tonne de cocaïne
Le 28 novembre 2025, la DNCD a détruit 1 450 kilos de cocaïne, saisis après plus de 12 heures de poursuite intense, à quelques dizaines de kilomètres de Saint-Domingue. Trois hommes arrêtés, applaudissements pour les médias… mais ces opérations ne sont que des éponges sur un océan qui continue de passer.
Pendant ce temps, les Haïtiens subissent fouilles, contrôles, et exclusions.


La vraie cible
Sous Abinader, la modernité du pays et sa façade touristique servent à masquer la priorité : la chasse aux migrants haïtiens, plutôt que la chasse aux réseaux transnationaux. Le message est clair : les cargaisons de cocaïne passent, les Haïtiens sont les cibles. Les touristes, eux, peuvent se baigner, danser et sourire : ils voient le rêve, pas le couloir que les cartels empruntent.


Le paradoxe dominicain
De Punta Cana, la mer est turquoise, les cocktails sont frais. De Santo Domingo, les tours de verre scintillent. Mais la nuit, derrière le vernis, les cartels traversent ports et pistes comme s’ils appartenaient au pays. Et les Haïtiens ? Suspectés, surveillés, chassés…

Ironie du système : modernité et luxe d’un côté, brimades et discrimination de l’autre. La République Dominicaine avance vite… mais une partie de sa route appartient déjà aux trafiquants, et la chasse est ailleurs.


Vigilance pour tous
Touristes, admirez la beauté des plages et des hôtels, mais souvenez-vous : derrière le sable doré et les cocktails glacés, les véritables passagers des routes dominicaines sont les cargaisons de cocaïne. Et si vous croisez un Haïtien contrôlé à la frontière, souvenez-vous : ce n’est pas la drogue qui est traquée… mais lui.


Sous Abinader, la vitrine brille, mais la nuit transporte toujours plus. La République Dominicaine reste le passage préféré des cartels… et un avertissement ironique pour ceux qui croient en la façade.

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Maxime Daniel ETIENNE

Journaliste

maximedanieletienne@gmail.com

+509 4133-8168


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