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Publié le 11-Jun-2025

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Haïti, entre mémoire historique et quête de justice internationale : l’appel du Dr Deus Deronneth à la France et aux États-Unis

le Dr Deronneth interpelle avec respect mais fermeté deux grandes puissances : les États-Unis et la France. Il exhorte leurs dirigeants notamment les présidents Donald Trump et Emmanuel Macron à reconnaître la dette historique contractée envers Haïti. Une dette non seulement matérielle, mais aussi morale.

Dans un message empreint de lucidité et de fermeté publié sur les réseaux sociaux, le Dr Deus Deronneth, analyste politique et docteur en science économique, tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur la crise profonde que traverse Haïti. Il dénonce une gouvernance défaillante, rongée par l’inefficacité et la corruption, qui empêche tout développement durable et renforce la précarité dans laquelle s’enlise la population haïtienne.
Mais au-delà du constat, le Dr Deronneth appelle à un sursaut collectif. Selon lui, une réforme structurelle de l’administration publique s’impose de toute urgence, mais ne saurait suffire. Il faut que le peuple haïtien redevienne acteur de son destin, dans la souveraineté et la liberté. Ce message intervient dans un contexte où l’État haïtien semble paralysé face à l’effondrement de ses institutions, l’insécurité chronique et l’ingérence étrangère voilée qui limite les marges d’action nationale. Dans ce même message, le Dr Deronneth interpelle avec respect mais fermeté deux grandes puissances : les États-Unis et la France. Il exhorte leurs dirigeants notamment les présidents Donald Trump et Emmanuel Macron à reconnaître la dette historique contractée envers Haïti. Une dette non seulement matérielle, mais aussi morale.
Le rappel n’est pas anodin. Haïti, première République noire libre du monde, a payé un lourd tribut pour son indépendance. En 1825, la France exigea une « indemnité » colossale pour compenser la perte de ses anciens colons, dette qui saigna l’économie haïtienne pendant plus d’un siècle. Les États-Unis, quant à eux, occupèrent militairement le pays de 1915 à 1934, installant des bases de contrôle sur ses ressources et institutions.
Pour le coordonnateur national du conseil national de symposuim sur la gouvernance, il est temps que ces nations réparent symboliquement et concrètement les torts infligés à Haïti, dans un élan de justice et de solidarité internationale. Haïti est « plus qu’un pays », insiste le docteur. Il est le berceau universel de la liberté noire, un symbole vivant de la dignité humaine arrachée dans le sang et le feu. Pourtant, malgré ce passé glorieux, le pays est aujourd’hui relégué au rang des nations oubliées, asphyxié par l’indifférence, la pauvreté, la violence et l’abandon de la communauté internationale. Dans cet appel solennel, l'ancien député de Marigot plaide pour un traitement équitable, respectueux et réparateur, afin que Haïti retrouve sa place parmi les nations libres et souveraines. Il ne s’agit pas d’aumône, mais de reconnaissance, de mémoire et de justice historique envers un peuple qui, en 1804, avait ouvert la voie à l’émancipation de millions d’êtres humains.
Ce message survient à un moment où Haïti est plongée dans une spirale de crises multidimensionnelles : crise politique, crise sécuritaire, crise économique. Le pays semble orphelin d’un leadership fort, alors même qu’il est le symbole mondial de la lutte contre l’oppression coloniale. Le plaidoyer de Dr Deronneth résonne comme une tentative de raviver la mémoire historique pour alimenter une diplomatie plus juste et équilibrée entre Haïti et ses anciens oppresseurs.

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Paul Markenley Augustin

Journaliste reporter d'iamge/ Administrateur

paulmarkenleyaugustin@gmail.com

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