Crise politique : le CNSG propose une sortie alternative fondée sur la légitimité territoriale
Le CNSG propose une transition politique ancrée dans la représentativité départementale et le retour à l’ordre constitutionnel

Publié le 22-Juillet-2025
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Pétion-Ville, 16 juillet 2025
Dans un contexte où l’insécurité, l’instabilité institutionnelle et la méfiance généralisée envers les autorités publiques fragilisent davantage le tissu social haïtien, le Conseil National de Symposium sur la Gouvernance (CNSG) a publié une note de presse percutante pour exprimer son inquiétude face à la crise persistante dans le pays.
À travers ses représentants issus des dix départements géographiques, le CNSG dresse un constat d’échec clair du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), qu’il accuse d’inaction, de mauvaise gouvernance et d’absence de plan structuré pour restaurer la sécurité publique. Dans sa déclaration, l’organisme critique également l’élitisme des négociations politiques actuelles, jugées déconnectées des réalités rurales et populaires.
Une alternative fondée sur le territoire et la légitimité
Le CNSG propose une transition politique ancrée dans la représentativité départementale et le retour à l’ordre constitutionnel, avec des mesures phares comme :
• La nomination d’un juge à la Cour de cassation au 7 février 2026, qui jouerait un rôle de coordination durant la transition ;
• La mise en place d’un gouvernement de 11 membres, secondé par 9 représentants départementaux ayant rang de ministre ;
• Un pacte national de dialogue inclusif pour rétablir la confiance sociale et freiner la violence ;
• Un projet de développement industriel et de décentralisation pour créer de l’emploi ;
• Et enfin, l’organisation rapide d’élections générales crédibles.
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Dans un climat socioéconomique où les prix flambent, l’État recule et les gangs armés avancent, le CNSG invite les forces vives de la nation à se mobiliser autour de cette voie alternative. Il en appelle aussi aux partenaires internationaux sincèrement engagés, leur demandant de sortir de la posture diplomatique pour soutenir des actions concrètes sur le terrain.
Cette prise de position survient alors que plusieurs communes comme Marchand Dessalines, Liancourt ou Gonaïves sont sous pression constante des groupes armés. La population civile, prise au piège entre famine et violence, crie son ras-le-bol, tandis que le Conseil Présidentiel peine à établir une autorité cohérente.

Paul Markenley AUGUSTIN
Journaliste reporter d'image/ Administrateur
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