35 visas, zéro rencontre : le voyage diplomatique en solde

Pas de tapis rouge, pas même un tapis d’entrée : Washington a visiblement d’autres priorités que de dérouler la scène pour un président de transition qui voyage lourd mais avance léger.

Pour marquer la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, Laurent Saint-Cyr, président du CPT, a cru bon de voyager avec une armada de 35 personnes, toutes équipées du fameux visa américain à entrer unique – un ticket de loterie diplomatique qu’il ne fallait surtout pas gaspiller.

Mais déjà, avant même le coup d’envoi des débats à New York, le spectacle commençait en Floride. Un conseiller politique du gouvernement, membre de la délégation officielle, avait décidé de prendre de l’avance… et surtout de la détente. Aperçu en t-shirt et baskets, ses photos ont circulé sur les réseaux sociaux comme une nouvelle carte postale haïtienne : « Diplomatie en vacances ». Manque de chance, son visa n’autorisant pas un retour après son escapade floridienne, il s’est vu contraint de rester à quai pour le vrai rendez-vous onusien.

Quant au chef de délégation, Laurent Saint-Cyr lui-même, il a tenté de se donner une stature internationale en sollicitant des audiences à la Maison-Blanche et au Département d’État. Résultat ? Porte close. Pas de tapis rouge, pas même un tapis d’entrée : Washington a visiblement d’autres priorités que de dérouler la scène pour un président de transition qui voyage lourd mais avance léger.

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