Des hommes d’affaires frappés par des sanctions américaines

Dans les couloirs du pouvoir économique, la nouvelle crée un véritable choc.

Politique

Publié le 22-Septembre-2025

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Le couperet est tombé. Deux figures connues du secteur privé haïtien, Jean Philippe Baussan et Philippe Coles, viennent d’être sanctionnées par les autorités américaines. Selon des informations confirmées par Métronome, Washington a décidé de révoquer leur visa, mesure qui traduit la volonté des États-Unis de serrer l’étau autour de certains acteurs économiques jugés néfastes pour la stabilité du pays.


Ces sanctions ne sont pas anodines. Dans un contexte où la communauté internationale multiplie les pressions pour pousser à des réformes profondes en Haïti, elles envoient un message clair : les milieux d’affaires ne sont pas intouchables. L’époque de l’impunité sans conséquence diplomatique semble révolue.


En retirant l’accès au territoire américain à Baussan et Coles, Washington met en garde d’autres opérateurs économiques soupçonnés de financer ou de tirer profit de l’instabilité chronique du pays. Cette stratégie s’inscrit dans la continuité de mesures déjà adoptées contre des figures politiques et économiques accusées d’alimenter la corruption ou d’entretenir des rapports avec des réseaux criminels.


Dans les couloirs du pouvoir économique, la nouvelle crée un véritable choc. La révocation de visas n’est pas seulement une sanction symbolique : elle ferme la porte à des opportunités d’affaires, bloque des déplacements stratégiques et entache sérieusement la réputation des concernés. Pour certains observateurs, il s’agit d’une piqûre de rappel : l’influence des États-Unis reste déterminante, même dans les sphères économiques les plus protégées d’Haïti.

Et après ?
La question reste ouverte : ces sanctions isolées marquent-elles le début d’une offensive plus large contre les élites économiques haïtiennes soupçonnées d’alimenter l’instabilité ? Ou ne s’agit-il que d’un avertissement ponctuel?
Dans tous les cas, le geste de Washington résonne comme une alerte sévère pour un secteur privé souvent accusé de complicité silencieuse dans la crise nationale.

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Maxime Daniel ETIENNE

Journaliste

maximedanieletienne@gmail.com

+509 4133-8168


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