Luis Abinader : Petit-fils d’immigrés, bourreau des Haïtiens et complice du chaos

Luis Abinader n’est pas un réformateur. C’est le visage souriant d’un racisme d’État.

Politique

Publié le 28-Septembre-2025

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Santo Domingo, le 26 Septembre 2025 – Petit-fils d’immigrés libanais fuyant la misère, Luis Rodolfo Abinader Corona s’est mué en bourreau des Haïtiens. Il se drape dans la modernité mais gouverne avec les relents d’une xénophobie d’État assumée. Son nom rime désormais avec expulsions massives, déportations brutales et mépris des droits humains.

Une purge ethnique maquillée en politique migratoire

Depuis son arrivée au pouvoir, Abinader orchestre une politique migratoire d’une violence institutionnelle rare. En 2023, plus de 252 000 Haïtiens ont été expulsés selon l’OIM. Sans procès, sans recours, sans avocat. Femmes enceintes, enfants, ouvriers réguliers : personne n’échappe aux rafles.

Ce n’est pas une politique stricte : c’est une purge ethnique sous couvert de « souveraineté », avec une presse complice et des autorités silencieuses. Amnesty International et Human Rights Watch parlent de violations systématiques des droits humains.

Le double jeu : refuser les Haïtiens, nourrir les gangs

Tandis qu’Abinader vocifère contre les migrants, ses forces armées ferment les yeux sur le trafic d’armes vers Haïti. En novembre 2023, un colonel dominicain a été arrêté pour contrebande d’armes. Résultat ? Silence radio. Pas d’enquête. Pas de purge. Pas de justice.

Pourquoi ? Parce que le chaos haïtien l’arrange. Il nourrit sa rhétorique sécuritaire, justifie ses expulsions et alimente son capital politique. Abinader crache sur les Haïtiens d’un côté, et profite de leur agonie de l’autre.

Une économie droguée à la sueur haïtienne

Ironie brutale : la République dominicaine dépend du travail haïtien. Agriculture, BTP, hôtellerie : sans eux, le pays s’écroule. Leur contribution dépasse 6 milliards de dollars au PIB.

Et pourtant, ces travailleurs sont invisibles, surexploités, traqués. L’État vit de leur sueur tout en les traitant comme des parias. C’est un esclavage moderne.

Abinader, l’ingratitude en héritage

Si la République dominicaine des années 1920 avait appliqué les lois actuelles, la famille Abinader aurait été expulsée à son arrivée. Pas d’entreprise familiale. Pas de fortune. Pas de carrière politique. Pas de présidence.

L’homme qui ferme aujourd’hui les frontières doit son existence même à une politique d’accueil. Son ingratitude est une trahison historique.

Haïti : libérateur oublié, persécuté aujourd’hui

Sans Haïti, il n’y aurait pas eu de République dominicaine libre aussi tôt. En 1822, ce sont les troupes haïtiennes qui abolissent l’esclavage à l’Est de l’île. Cette vérité dérange les héritiers de Trujillo. Elle dérange Abinader. Mais l’histoire ne s’efface pas : elle condamne.

Une continuité coloniale

- 1937 : massacre de 20 000 Haïtiens sous Trujillo.
- 2021–2024 : déportations massives, rafles, détentions arbitraires.
- 2022 : travail forcé documenté dans les bateyes.
- 2023–2024 : campagnes racistes dans les médias.

Ce n’est pas une série d’abus isolés. C’est un système. Une idéologie. Un apartheid migratoire au XXIe siècle.

Conclusion : dénoncer, résister, sanctionner

Luis Abinader n’est pas un réformateur. C’est le visage souriant d’un racisme d’État. Sa politique piétine la dignité humaine et transforme la peur en outil de gouvernement.

La communauté internationale, l’OEA, les chancelleries occidentales qui ferment les yeux sont complices. Leur silence légitime l’injustice.

Il faut nommer les bourreaux, geler les aides, isoler politiquement le régime Abinader et soutenir les Haïtiens dans leur droit à la dignité.

L’histoire retiendra que Luis Abinader n’a pas protégé une nation. Il a institutionnalisé la haine.

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Maxime Daniel ETIENNE

Journaliste

maximedanieletienne@gmail.com

+509 4133-8168


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